Centenaire de l’EPF : Des capsules temporelles à destination des étudiants de 2125

Pour célébrer son centenaire, l’EPF fait le lien entre son héritage et le futur de l’ingénierie. A travers des temps forts comme l’exposition Manifeste pour une ingénierie inclusive et des tables rondes, cet anniversaire explore l’ingénierie de demain au regard des enjeux sociétaux et environnementaux. Ce dialogue entre les générations se traduit aussi concrètement avec des capsules temporelles à destination des étudiants de 2125.
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Visuel article capsules

A Paris-Cachan, Troyes, Montpellier et Saint-Nazaire, des étudiants et associations étudiantes ont participé à la conception de ces capsules temporelles en collaboration avec les enseignants et l’administration de l’EPF. L’occasion de transmettre des messages aux générations futures. « Nous avons voulu construire un projet rempli de sens, ancré dans notre époque, tout en laissant une trace durable pour les générations à venir », partage Marine Korhel qui a conçu la capsule de Troyes avec Lara Fourrier. L’association Ecolo’phi a souhaité apporter sa « sensibilité environnementale ». En charge de « sélectionner les objets qui seraient placés dans la capsule », elle a veillé « à privilégier des objets symboliques, durables et représentatifs de notre époque », en accord avec les engagements écologiques qu’elle défend. 

Tandis que la capsule temporelle de Saint-Nazaire a été présentée à l'occasion de l'inauguration du campus le 7 novembre 2025, Nathan Garnier qui a participé à la concevoir, voit cela comme "un message, comme une bouteille jetée à la mer". "Nous n'y attendons pas de réponse, on laisse simplement une trace de la vie en 2025, comme ça les futurs étudiants pourront s'imaginer comment était la vie à notre époque, avec les innovations technologiques de notre temps".

 

Les étudiants de l'EPF Paris-Cachan et leur capsule temporelle.

 

Des messages pour les étudiants du futur

A l’origine de cette initiative, Antoine Grosjean, enseignant du campus de Montpellier, souhaitait permettre aux étudiants de « réfléchir sur les messages à laisser, quelles sont les valeurs que l’on veut transmettre ». « Au final ça dit peut-être plus de nous aujourd’hui que ce que les gens vont interpréter dans 100 ans », a-t-il partagé lors de l’enfouissement le vendredi 20 juin 2025. Simultanément, chaque campus a enfoui sa capsule temporelle lors d’un moment de partage convivial. A Paris-Cachan, les associations EPF Astronomie, Ecolo’phi et IPN Junior se sont réunies lors de cet évènement qui marque la fin d’une mission collective enrichissante et symbolique. A Montpellier, les étudiants en 3ème année qui ont participé à ce projet se sont également retrouvés tout comme les étudiantes à Troyes.  

capsule temporelle epf saint-nazaire
La capsule temporelle de l'EPF Saint-Nazaire, lors de l'inauguration du campus le 7 novembre 2025.

Un cahier des charges exigeant 

Avec un cahier des charges exigeant, les étudiants ont fait des choix rigoureux 

Les étudiants et l'équipe pédagogique de l'EPF Montpellier autour de la capsule temprelle.

et fait preuve d’innovation pour concevoir une capsule durable. « Nous avons commencé par un travail de documentation et de recherche pour avoir une idée globale de ce qui pouvait se faire », explique Marine Korhel. Entre les choix esthétiques et techniques avec des matériaux capables de résister aux contraintes comme la pression ou l’étanchéité et la réalisation du prototype, le projet a poussé à la réflexion sur sa faisabilité technique tout en alliant son symbolisme. Ce qui a notamment permis à EPF Astronomie d’évoluer avec l’aide de l’EPF pour réaliser cette mission. 

Avec le défi de concevoir la capsule temporelle en peu de temps, les deux étudiants de Saint-Nazaire mobilisés ont utilisé du béton qui a servi pour la fabrication du bâtiment, comme un symbole. "Avec l'aide de l'administration, nous avons d'abord décidé de ce que nous allions mettre dedans. Ensuite, nous avons eu une visio-conférence avec des étudiants des autres campus de l'EPF qui nous ont donné des idées d'objets à insérer dans notre capsule", raconte Nathan.

A l’intérieur des capsules temporelles, les futurs étudiants pourront ainsi découvrir des symboles de notre époque comme un gilet jaune, un masque, des stickers des JO 2024, mais aussi des éléments liés à l’EPF et aux associations avec des t-shirts, des témoignages du personnel et des archives. Le Bureau des Jeux qui a réalisé le Jeu de Centenaire, a pu y glisser un exemplaire. 

Les différentes associations étudiantes de l’EPF ont mené un travail collaboratif et valorisé leur engagement en faveur de la vie de leur campus en préparant ce projet. "On ressent de la fierté à l'idée d'avoir créé cette capsule, car on laisse une trace, un témoignage de notre passage sur Terre", partage Nathan.

Aux futurs étudiants de l’EPF dans 100 ans, Ecolo’phi leur souhaite d’être « curieux, engagés, et fiers de faire partie de cette belle école ». « Nous espérons que vous continuerez à porter haut les valeurs de responsabilité, d’innovation et d’engagement écologique ! », leur adresse-t-elle.