Ingénieur : Pourquoi choisir une formation généraliste ?
Qu’est-ce qu’un ingénieur généraliste ?
Un ingénieur généraliste est un professionnel polyvalent capable de s’adapter aux domaines techniques et industriels. Grâce à des compétences transversales, il peut intervenir à chaque étape du cycle de vie d’un projet. Entre la conception, le développement, l’industrialisation et la production, l’ingénieur peut développer des produits, élaborer des prototypes, améliorer les procédés de fabrication ou encore piloter des projets techniques.
Afin d’innover et de proposer des solutions, l’ingénieur fait appel à ses compétences scientifiques et techniques. Sa flexibilité lui permet d’évoluer avec plus d’aisance au sein d’équipes pluridisciplinaires et d’environnements variés.
La différence avec un profil spécialisé
En intervenant à différentes échelles d’un projet, l’ingénieur acquiert une vision globale des processus. Ce qui lui permet d’appréhender des problématiques avec une compréhension plus étendue de l’environnement. Contrairement à l’ingénieur spécialisé qui est un expert dans son domaine et a une vision plus recentrée, l’ingénieur généraliste a cette capacité à relier les différents aspects du projet. Au contact des différentes équipes, il possède également une bonne compréhension des différents métiers qui l’entourent.
Nourri par de larges connaissances lui permettant de les relier entre elles afin de trouver des solutions innovantes, l’ingénieur généraliste possède une certaine capacité d’adaptation face à des spécialistes qui vont se recentrer sur une problématique spécifique.
Les avantages d’une formation généraliste
L’ingénierie est un métier ouvert à tous les secteurs d’activités, avec des postes variés dont les perspectives évoluent. Suivre une formation généraliste permet d’acquérir des compétences transversales en sciences physiques, humaines et sociales, mathématiques, numérique, mais aussi dans des disciplines comme le management, utiles pour exercer un métier multi-compétences.
Savoir vers quel domaine se spécialiser au début de ses études supérieures n’est pas une évidence. De nombreux étudiants ne savent pas vers quelle voie se diriger lorsqu’ils débutent leurs études. Suivre une formation généraliste leur permet ainsi d’acquérir un bagage de connaissances indispensables et de mûrir leur réflexion durant les premières années. Cela permet de rester ouvert aux possibilités, de découvrir les univers de l’ingénierie et de prendre le temps d’affiner ses compétences. Le diplôme d’ingénieur généraliste de l’EPF propose dans son cursus de choisir sa spécialisation à partir du cycle Master en 4ème année. Après avoir acquis des compétences solides, les étudiants en choisissant une majeure orientent ainsi leur parcours vers un secteur proche de leurs appétences et de leurs points forts.
Tout savoir le diplôme d'ingénieur généraliste Découvrir les 10 majeures de l'EPF
Dans un rapport sur les métiers en 2030, coréalisé par France Stratégie et la Dares, certaines compétences transversales seront particulièrement recherchées comme la capacité à résoudre des problèmes complexes, avoir un raisonnement analytique ou encore faire preuve de créativité. Autant de soft skills que les ingénieurs généralistes développent au sein de leur parcours.
Une ouverture vers divers secteurs d’activités
Choisir une formation d’ingénieur généraliste, c’est choisir une carrière où les choix ne sont pas limités. Capable de comprendre plusieurs logiques industrielles, il peut appliquer ses compétences à travers différentes missions et évoluer d’un secteur à un autre comme l’industrie, l’énergie, l’aéronautique, le BTP, le transport, la santé, le numérique ou encore la robotique. Cette polyvalence est recherchée par les entreprises qui font face à des enjeux en constante évolution. La formation pluridisciplinaire proposée à l’EPF permet d’avoir un profil d’ingénieur pouvant croiser des problématiques précises à des enjeux globaux.
Flexibilité sur le marché du travail
La digitalisation, la transition écologique et les mutations industrielles accélèrent la transformation des environnements des entreprises. Dans ce contexte, les ingénieurs généralistes ont l’atout de pouvoir s’adapter rapidement sans être enfermés dans une expertise qui ne suivra pas les évolutions. Leur potentiel leur garantit des possibilités d’évolution et de l’agilité parmi les missions. Cette flexibilité leur offre une meilleure mobilité professionnelle et renforce l’employabilité dans un contexte où les besoins évoluent constamment. Au sein d’organisations complexes ou de PME, l’ingénieur généraliste peut aussi s’adapter aux différents modèles d’organisation, notamment à l’interface des équipes et des métiers représentés.
Selon la 34ème enquête annuelle de l’IESF (Observatoire d’Ingénieurs et Scientifique de France, édition 2023), 70 % des ingénieurs ont changé de poste dans les cinq dernières années, notamment pour accéder à de meilleures opportunités. La polyvalence de l’ingénieur est un levier pour l’évolution de sa carrière, marquée par les changements de fonctions.
Les débouchés après une formation généraliste
Pour répondre à des besoins en constante évolution, les entreprises recherchent des profils qui peuvent :
- Comprendre l’ensemble d’un projet technique, de la conception au déploiement.
- Collaborer efficacement avec différents services
- Porter la transformation numérique, énergétique et écologique
- Accompagner des processus d’innovation en apportant une vision globale
- Être à l’aise dans des environnements complexes
La polyvalence de l’ingénieur est une réponse stratégique à ces besoins. Dans la 35ème édition de son enquête sur l’emploi des ingénieurs en 2024, l’IESF indique que 38% des ingénieurs interrogés ont changé de spécialité au cours de leur carrière.
Cette capacité d’adaptation que possèdent les ingénieurs généralistes leur permet de changer de secteur et d’activité au cours de leur carrière mais également de s’ouvrir à des postes de manager avec encadrement d’équipes. Selon l’enquête d’insertion professionnelle de la promotion 2024, 92,7% des diplômés ont trouvé un emploi 3 mois après la fin de leur formation. 75,5% ont même signé un contrat avant leur diplomation. Les secteurs vers lesquels ils se dirigent sont notamment dans l’ingénierie et conseil, au sein de bureaux d’études (37,2%), le numérique (18,6%), et l’industrie des transports (8,6%). Le stage de fin d’études effectué en 5ème année est une porte d’entrée professionnelle pour 33,3% d’entre eux.