Quelle IA pour demain ? Perspectives techniques, politiques et éthiques
Le 04 avril dernier à l'EPF Sceaux s'est tenu un workshop sur le thème de l'intelligence artificielle. Organisé par l'EPF et l'Université de Californie Berkeley, cet événement a réuni de nombreux étudiants et universitaires, partenaires et professionnels, organisations internationales, grandes entreprises, PME et start-up dans le domaine de l'ingénierie, du code, de l'éthique et des sciences politiques. Retour sur l'événement.
Intelligence artificielle, du virtuel au réel
Betty BONNARDEL (AB5 Consulting) a conclu ce workshop en s'appuyant sur les différents thèmes abordés durant la journée. Elle a sollicité à chaud les réactions du public d'élèves ingénieurs, notamment sur ce qu'ils pensent de ce futur de l'Intelligence Artificielle, comment envisagent-ils la cohabitation et la collaboration homme-machine et pour quelles finalités. Betty BONNARDEL, par ailleurs ancienne élève ingénieure de l'EPF, explique que les robots, en plus de l'intérêt économique, sont là dans une perspective d'aide à la prise de décision et non en remplacement de l'humain. L'homme et la machine doivent donc collaborer. L'IA va permettre d'analyser les tâches contraignantes des hommes pour les soulager.
Une élève présente dans la salle ce jour a posé une question très juste, et que beaucoup d'autres se posent probablement : "Pourquoi l'IA ne remplace-t-elle alors pas complètement les hommes ?". A cela, Betty BONNARDEL répond que c'est parce que le niveau d'automatisation, l'éthique, la morale et la politique entrent en jeu. C'est pourquoi la question de passer à l'étape supérieure dans l'IA se pose, ainsi que les limites à définir.
En conclusion, l’IA est un outil puissant et prometteur qui requiert d’être abordé avec soin et transparence afin d’assurer que l’IA soit utilisée à bon escient pour la société.
En résumé, les questions importantes de l’IA à traiter sont liées à l’économie politique, la définition d’une bonne société, la répartition du travail (spécialisation économique, cognitive et affective), la nouvelle dispersion du genre, du travail, des valeurs qui mènent à se poser la question éthique "Que voulons-nous retirer de l’IA ?". Résoudre ces questions devrait permettre de développer des systèmes plus bénéfiques pour la société.