Innovation, recherche et culture : le parcours de Victor Gaspard, élève-ingénieur, au Japon
Un stage au cœur de l’innovation technologique
Lorsqu’il a choisi de réaliser son stage de 4e année au Japon, Victor Gaspard ne se doutait pas que cette décision allait marquer un tournant dans son parcours. Passionné par les technologies d’interaction homme-machine, il découvre, lors de ses recherches, le Shibaura Institute of Technology à Tokyo, un lieu d’innovation où il pourrait développer ses compétences en robotique et en intelligence artificielle. "J’avais toujours été attiré par la recherche, et cette opportunité de travailler sur un projet technologique innovant m’a tout de suite séduit", explique-t-il.
Il rejoint le Software Systems Laboratory, un laboratoire de recherche travaillant sur un robot capable d’évaluer et de répondre aux émotions humaines. Ce projet vise à améliorer l’état émotionnel des personnes âgées grâce à un robot équipé de capteurs détectant la variabilité du rythme cardiaque et les ondes cérébrales. "Mon rôle était d’améliorer les schémas de discussion du robot pour qu’il puisse mieux comprendre et interagir avec les émotions de ses utilisateurs", précise Victor.
Une expérience humaine et professionnelle inédite
Au-delà de l’aspect technique, ce stage a également permis à Victor de vivre une immersion totale dans la culture japonaise. "Travailler au Japon, c’était découvrir une approche différente de la recherche et de l’innovation, mais aussi une culture de travail unique, très rigoureuse et respectueuse", raconte-t-il. Il se souvient également des nombreuses rencontres qu’il a faites, tant avec ses collègues japonais qu’avec d'autres chercheurs internationaux. "Cette diversité m’a permis d’élargir mes horizons et de voir mon travail sous un angle totalement nouveau."
Le projet sur lequel il a travaillé a abouti à un article scientifique qui a été accepté pour la conférence APRIS (Asia Pacific Conference on Robot IoT System), une belle reconnaissance pour son travail. "Six mois après la fin de mon stage, l’article a été publié et j’ai eu la surprise de recevoir le prix du Best Paper lors de la conférence. C’était un moment de grande fierté", se souvient Victor. Ce prix, obtenu parmi des chercheurs venus de toute l’Asie, a été un véritable tremplin dans sa carrière.
De nouvelles perspectives professionnelles
Aujourd’hui, alors qu’il est en cinquième année en majeure Ingénierie du Numérique à l’EPF, Victor réfléchit à la suite de son parcours. "Je suis encore indécis entre poursuivre un doctorat dans le même laboratoire de recherche au Japon ou m’aventurer sur d’autres projets professionnels à Tokyo. Le métier d’ingénieur me permet d’être acteur du développement des technologies de demain, et je veux m’investir dans des projets qui m’inspirent", confie-t-il.
Pour lui, l’essentiel est de ne pas se limiter. "Il faut oser se lancer, sortir de sa zone de confort, découvrir de nouvelles cultures et ne jamais cesser d’explorer", conclut-il.