Thomas Alliot : un pied en France, un pied en Allemagne

Mis à jour le 07/12/2021
Actuellement étudiant à l’EPF, Thomas Alliot, 20 ans, a la particularité de suivre un cursus franco-allemand entre Paris-Cachan et Munich. Entretien avec un futur ingénieur qui conjugue une formation binationale aussi bien dans les enseignements que dans les stages.
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Quel est votre parcours d’études précédant votre entrée à l’EPF ?

J’ai obtenu un bac scientifique mention très bien en 2019 au lycée Sainte-Marie à Beaucamps-Ligny dans le Nord. J’ai en effet grandi dans la région lilloise. À côté des études, je faisais pas mal de sport, je pratiquais la natation et l’escalade.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à postuler à l’EPF ?

J’ai d’emblée postulé au cursus franco-allemand via Parcours Sup puis j’ai été convoqué à un entretien. Je pratique l’allemand depuis le collège et mon père a travaillé une dizaine d’années en Allemagne, un pays modèle en termes d’ingénierie. Tout cela m’a certainement influencé dans mon choix. L'EPF est une des seules écoles de France à proposer ce type de parcours, c’est pourquoi l’école m’a fortement attiré.

« Le fait d’étudier dans les deux pays est très complémentaire »

 

Pouvez-vous en dire davantage sur cette formation binationale que vous suivez actuellement ? Comment s’articule-t-elle ?

Je viens d’entrer dans ma troisième année en production et automatisation. J’ai effectué ma première année à l’EPF Sceaux qui est l’équivalent d’une année de prépa pendant laquelle on effectue un premier stage d’un mois. Pour ma part, je l’ai effectué chez Sofinor. Puis on enchaîne avec une année à Munich sur le campus de l’université de sciences appliquées d’Hochschule München. J’ai pu réaliser un stage de trois mois à Baden-Baden, dans le Nord de l’Allemagne, au sein de l’entreprise Arku Maschinenbau. J’ai pu travailler un peu la tôle, avec des systèmes automatisés et des robots au sein d’une entreprise leader en termes d’innovation dans le domaine du planage. Finalement, en cinq ans, on alterne entre Sceaux et Munich. Actuellement je suis à Sceaux. J’aurais également un stage de fin d’études à réaliser d’ici 2024. Je vise l’obtention d’un master en ingénierie production et automatisation.

 

Quels sont les atouts de ce cursus selon vous ?

Le fait d’étudier dans les deux pays est très complémentaire. La vie étudiante est vraiment intéressante. À Munich, on vit dans un campus avec plein d’étudiants étrangers. On s’améliore non seulement en allemand mais aussi beaucoup en anglais. Côté études, le contenu des cours n’est pas du tout le même. En France, on va être davantage axé sur le management de la qualité, l’organisation du travail. En Allemagne, c’est beaucoup plus technique avec des cours notamment dédiés à la robotique. On alterne les cours en amphi et les travaux pratiques en mode projet.

« Les stages jouent un rôle essentiel »

 

Voyez-vous d’autres atouts dans ces parcours à l’international proposés par l’EPF ?

Je conseille ces parcours surtout par rapport aux stages qui jouent un rôle essentiel. Cela permet de vivre de premières expériences professionnelles concrètes qui complètent la théorie que l’on apprend à l’école. Et puis ça permet de constituer son réseau. Dès l’année prochaine, je vais refaire un stage pour valider ma 3e année et mon bachelor. Et puis à la sortie du master, il faut bien comprendre qu’on obtient un double diplôme, ce qui est top pour accéder au monde du travail.

 

D’où vous vient cette passion pour le monde de l’ingénierie ?

Globalement, j’ai toujours aimé les sciences. C’est pourquoi l’ingénierie m’attire, tout comme l’aspect management. Je n’avais pas pour vocation à me retrouver dans cette voie de la production et de l’automatisation. C’est un terme générique qui veut tout et rien dire. Mais à l’issue de ce cursus, je sais que l’on peut travailler quasiment dans toutes les industries. Je ne regrette vraiment pas mon choix.

 

Quels sont vos objectifs professionnels à terme ?

C’est encore trop tôt pour le dire et je ne souhaite pas m’enfermer dans un domaine particulier. Je sais d’ores et déjà que la robotique ainsi que l’aéronautique m’attirent. Je ne veux pas me fermer des portes. Je compte me spécialiser petit à petit et postule déjà pour des stages dans l’aéronautique. Je viens notamment de postuler chez Airbus. Dans la robotique, il y a également énormément de start-up en recherche de nouveaux profils. Les stages confirmeront ou non mes envies. Les innovations dans le domaine du transport du futur m’attirent également beaucoup. Je lis pas mal d’articles à ce sujet. Enfin, le Canada m’attire beaucoup, pour sa culture, ses valeurs, ses paysages. C’est tout à fait possible que j’y aille. Je ne veux pas me restreindre.

 

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