Dylan Ismail partage son expérience sur une plateforme pétrolière
Dylan Ismail, étudiant de 4e année en Majeure Aéronautique & Espace sur le campus de Sceaux, a effectué son stage d’élève-ingénieur sur une plateforme pétrolière au large du Golfe de Guinée.
Une journée type sur une plateforme pétrolière
Sur la plateforme pétrolière, le travail commence à 7h30. Des réunions ont lieu chaque matin avec tous les membres de la maintenance afin de traiter les travaux et les missions à accomplir pour la journée et de faire un retour sur ce qui a été fait la veille.
A 12h30, c’est l’heure de la pause déjeuner. La cantine assure le repas du midi et c’est l’occasion de discuter avec tous les collègues, de créer des liens, de sortir du cadre du travail. Ce stage a été d’autant plus intéressant car à FOXTROT, il existe un brassage multiculturel important, ce qui a permis à Dylan d’en apprendre davantage sur les autres cultures. Le travail finit à 16h15, sauf le vendredi à 15h45.
Pour Dylan, ce qui a été intéressant sur la plateforme, est bien sûr le travail de maintenance des automates et sur le système de sécurité, mais aussi le fait d’avoir pu se familiariser avec plusieurs notions, notamment le process général de la plateforme pétrolière, c'est-à-dire des puits de production jusqu’à l’export vers les sociétés exploitantes.
La vie sur une plateforme pétrolière
« Ma mission s’est principalement déroulée en offshore, c’était la première fois que j’allais sur une plateforme. Il n’y a pas énormément d’activité sur une plateforme et donc après les heures de travail je passais mon temps à regarder des documentaires, à rédiger mes plans d’action pour le lendemain ou mes analyses de causes et mes comptes-rendus de la journée.
Les débuts ont été très compliqués car la vie sur une plateforme est très pesante. Il y a des moments durant lesquels on n’a plus envie de travailler, on veut rentrer et cela surtout quand le travail ne se passe pas comme prévu. La pression est également présente car il faut trouver des solutions pertinentes en un laps de temps court. Surtout, il faut savoir communiquer avec les autres membres présents sur la plateforme car on est isolé. Il faut rester de bonne humeur et faire preuve de motivation, cela a renforcé mon caractère et mon mental.
Enfin, le transport de l’onshore à l’offshore (plateforme) s’effectuait en hélicoptère ou en surfer (mini bateau) : cela a été une expérience incroyable et inoubliable. »
Les missions chez FOXTROT
« Durant tout mon stage, j’ai pu travailler sur le système « Feu et Gaz », c'est le système de sécurité de la plateforme MARLIN ». En effet, plusieurs problèmes ont été repérés et identifiés sur la plateforme, comme la perte d’alimentation du PLC qui est l’automate chargé de veiller à la sécurité des installations et à l’intégrité du personnel. Si cette alimentation est perdue, la perte est généralisée à la génération électrique de la production (installations), à la sécurité, aux Télécoms (routeur, téléphone, radio) ce qui provoque une panne totale de la plateforme (blackout). « J’étais donc chargé de repérer et d’identifier ces faiblesses techniques, de les étudier, de trouver les causes et de proposer des solutions correctives afin de rétablir le système de sécurité et de le fiabiliser. Le stage englobait donc beaucoup de connaissances dans les domaines de l’automatisme, de l’instrumentation, de l’électricité et de la mécanique. Plusieurs logiciels m’ont permis de faire des tests numériques sur le système de sécurité comme par exemple le logiciel Allen Bradley Automation (RS LOGIX 5000, TIA PORTAL) ».
L’expérience acquise
Dylan le reconnaît, cette expérience n’a pas toujours été facile. Mais elle lui a permis d’acquérir une multitude de connaissances que ce soit dans la maîtrise d’un fonctionnement de système de sécurité d’une plateforme ou la gestion d’une équipe pour répondre à des problèmes quelconques.
Il a pu, grâce à ses responsables, acquérir de nombreuses connaissances en ce qui concerne la gestion d’une équipe, mais aussi sur des aspects plus techniques à prendre en compte lors de la résolution d’un problème.
La dimension internationale a aussi rendu ce stage peu commun. Par exemple, pendant le revamping (réhabilitation) de PFA (Plateforme), il y avait sur la plateforme plus de 300 personnes venant de différents pays, c’était une expérience incroyable pour l’élève car non seulement il pouvait suivre les travaux en temps réel et être sur le terrain avec ces personnes, mais il a aussi pu améliorer son anglais. « Cela n’a pas toujours été facile car le vocabulaire associé au domaine pétrolier est très complexe, mais à force de persévérance on s’adapte. »
« J’étais sur un environnement marin totalement différent de mon univers européen, ce stage m’a formé et m’a appris à rester serein quelque soit le problème que l’on rencontre, ainsi qu’ à m’adapter à toute situation inhabituelle. Il y a certes beaucoup de problèmes sur une plateforme, mais en restant calme et en communiquant avec ses collègues les solutions se présentent.
Le stage a renforcé en moi de nombreuses valeurs telles que le respect, l’assiduité, la confiance et aussi l’organisation qui sont des qualités primordiales en entreprise. Mes difficultés se sont transformées en de réelles aptitudes et en de nouveaux savoir-faire. »
Dylan Ismail conclut ainsi : « Cette expérience à l’international a été très importante et significative pour moi, tant dans l’apprentissage professionnel que dans l’expérience humaine car j’ai pu quotidiennement travailler avec des équipes multiculturelles tout en découvrant de nouvelles techniques de travail et de meilleures approches professionnelles. »